IV. Annexe 2
Objectif :
Il s’agit de désinfecter un puits à la suite à un contrôle bactériologique défectueux, c’est à dire lorsqu’on dénombre quelques milliers voir 1 million d’UFC de Pseudomonas par litre d’eau.
Principe de la méthode :
Les principales causes de contamination bactériologique :
Dans un premier temps, il faut réparer les avaries du captage : état du puits : les parois, le fond, le couvercle, les abords, le périmètre de sécurité : la protection par rapport aux animaux et eaux de ruissellement :
Attention aux opérations de vidange et de nettoyage du puits car le fond peut être chargé en gaz carbonique, ce qui est cause d’asphyxie. Une règle de prudence consistera à surveiller les personnes qui opèrent au fond du puits.
Désinfection du puits :
La désinfection se fait avec du chlore (eau de Javel) ou d’autres produits autorisés. Les produits commerciaux les plus accessibles sont les berlingots à 9,6% de chlore actif, mais la gamme est étendue et les concentrations en chlore variables. De surcroît, certains produits convenant aux surfaces à désinfecter sont interdits pour l’eau de consommation. Pour connaître le dosage à appliquer, consulter le numéro vert inscrit sur l’emballage en spécifiant votre usage.
Deux cas sont à envisager :
1. Le puits peut être vidé
Après avoir vidangé le puits, on le nettoie en enlevant les dépôts accumulés au fond et en débarrassant les parois de la végétation, etc.... On procède ensuite à un lessivage des arrivées d’eau et une désinfection des parois par lavage ou pulvérisation avec de l’eau de javel.
2. Le puits ne peut pas être vidé
La désinfection totale est alors difficile. Il faudra essayer d’enlever le plus possible d’eau par pompage. On versera ensuite dans le puits de l’eau de javel.
Laisser le puits se remplir à nouveau, puis vidanger à nouveau complètement le puits. Remettre une dose d’eau de Javel, laisser le puits se remplir, rajouter de l’eau de javel. Recommencer encore l’opération une troisième fois. Après ces opérations, l’eau doit être propre au plan bactériologique. Tant que l’odeur du chlore persiste, l’action de désinfection continue, l’eau est utilisable pour les opérations de nettoyage et désinfection. Dans ce cas utiliser de préférence une lessive alcaline pendant quelques jours.
Au bout d’une semaine d’utilisation, faire contrôler la composition de l’eau : turbidité et contrôle bactériologique. Si l’eau est très chargée en matières en suspension, il sera nécessaire de faire une filtration comme pour le traitement UV. Si l’eau est encore contaminée par Pseudomonas, installer une désinfection par UV.
Surveiller régulièrement la turbidité de l’eau après les forts orages. Si elle est trouble, cela indique qu’une infiltration d’eau de ruissellement s’est produite.
Désinfection des canalisations et du réservoir de stockage :
Mettre dans le puits une dose d’eau de javel puis pomper cette eau qui traversera les canalisations en ouvrant tous les robinets. Quand l’eau commençant à couler sent le chlore, fermer tous les robinets, attendre 1 heure pour que le chlore agisse, puis renouveler l’opération. Après cela pomper l’eau du puits pour rincer les canalisations de distribution de l’eau. Pendant ces manoeuvres, le chauffe eau doit être débranché et ne pas recevoir d’eau chlorée. Nettoyer au karcher ou à la brosse les parois du réservoir de stockage, le remplir puis y ajouter une dose désinfectante d’eau de javel, attendre 1 heure, puis le vidanger.
Contrôles :
Des contrôles bactériologiques sont souhaitables à intervalle régulier pour prévenir tous problèmes de fromagerie due à l’eau.
Une analyse bactériologique peut donner certaines indications : la présence des coliformes et E.coli indiquent une contamination d’origine fécale (fosses septiques), la présence de Enterococcus faecalis indique une contamination probable due aux lisiers et Pseudomonas une contamination due à la terre.
Terminer les opérations par un contrôle de l’eau prélevée au robinet de distribution une semaine après l’opération de désinfection.
Les principes que nous venons d’énoncer s’appliquent au captage d’une source où il faudra veiller particulièrement au périmètre de protection et à la qualité de la maçonnerie, à l’étanchéité du couvercle de fermeture et le nettoyage et désinfection des réservoirs de stockage.
Source : Paul Le Mens, Institut de l’Elevage